Il faut savoir, avant de faire cette journée d’immersion dans leurs locaux, je pensais que Great Place To Work® était uniquement l’histoire d’une certification, en mode médaille olympique, pour les meilleures entreprises du podium.
Puis, en franchissant la ligne d’arrivée à République (Paris 11eme), j’ai fait mon Nelson Montfort en posant mille questions (sans le magnifique accent anglais) et j’ai découvert les coulisses d’une entreprise avec une histoire riche, avec ses forces mais aussi ses faiblesses.
Si on remonte au tout début de l’aventure, nous sommes dans les années 80, aux USA en compagnie de Robert Levering (le fameux Bob écrit sur les murs !), journaliste, personnage clef, qui travaillait sur les conflits sociaux. C’était sa grande passion (chacun ses petits plaisirs). A germé ensuite dans son esprit un projet fou, celui d’écrire un livre sur les entreprises qui avaient les pires pratiques managériales. Ce projet audacieux a été freiné par son avocat car planait le risque d’un procès. Ainsi, il a pris le problème à l’envers, et a cherché à mettre en avant les meilleures pratiques managériales en interrogeant des milliers de collaborateurs à travers les USA, tout cela en étroite collaboration avec la Wharton School et des scientifiques.
En 1988, Robert Levering et Milton Moskowitz publient A Great Place to Work : What Makes Some Employers So Good - And Most So Bad ?, et créent Great Place To Work® en 1992.
Dans les années 90, ils cherchent à passer à l’échelle leur étude en mettant en place une modélisation des outils des entreprises où il fait bon travailler. Ils mettent en place le trust index (baromètre social), outil phare utilisé actuellement au sein de Great Place To Work®.
En 1997, en partenariat avec le magazine Fortune, Great Place To Work® produit aux Etats-Unis le 1er classement mondial des 100 meilleures entreprises où il fait bon travailler.
Leur projet fait son petit bonhomme de chemin et dépasse les frontières américaines en chatouillant les besoins européens. En effet, au même moment, la Commission européenne lance un appel d'offres pour aller plus loin sur les problématiques RSE. Veronica de Voss s’empare du sujet en France en créant Best Workplace France en 2002, qui obtient la licence Great Place to Work®.
Le rachat de Best Workplace France en 2007 par Patrick Dumoulin permet à l’entreprise de prendre un nouveau souffle sur de multiples aspects : croissance financière, meilleure visibilité, impulsion côté marketing avec l'émergence d’une réelle marque, de multiples partenariats, et une politique de recrutement plus dynamique pour accompagner ce développement (ils étaient une toute petite équipe de 15 personnes en 2015. Ils sont aujourd’hui 40 salariés).
Ainsi, à l’heure actuelle, la raison d’être de Great Place To Work® est la suivante : ils aident les organisations à devenir des great places to work pour tou.tes, à attirer et à retenir leurs talents :
- En interrogeant les collaborateurs via leur enquête Trust Index et en évaluant les pratiques managériales via le Culture Audit – stratégie RH.
- En labellisant les entreprises (certification, Palmarès) – stratégie marque employeur. Le label n’est pas donné systématiquement. Ce dernier dépend des résultats de l’enquête et les entreprises doivent respecter les engagements d’intégrité.
- En déployant des prestations de conseil sur-mesure (marque employeur, transformation de la culture d’entreprise, …).
Great Place to Work France est labellisé BCorp depuis 2022. 97% de leurs collaborateurs estiment qu’il s’agit d’une entreprise où il fait bon travailler en 2023.